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Chronique Economique

Banquiers stupides ou cupides, une nouvelle crise bancaire mondiale évitée

3 min

| Publié le 20/03/23

Voici un sujet dans l’actualité sur lequel je ne peux absolument pas faire l’impasse. Et c’est le cas du sauvetage de la banque Credit Suisse par UBS, une autre grande banque suisse. On a d’abord envie de pousser un ouf de soulagement, un immense ouf ! Après le COVID et la guerre en Ukraine, On avait besoin de tout sauf d’une belle et grande crise bancaire mondiale. La semaine dernière a tout de même montré que le monde de la finance est toujours aussi requin et parfois irresponsable. À croire que les leçons du passé, elles ne servent à rien. D’abord, on vient d’apprendre qu’avant que leur banque ne se déclare en faillite, les dirigeants de la banque californienne Silicon Valley Bank avaient vendu pour des millions de dollars d’actions de leurs banques, avant donc que la panique des déposants ne démarre. Cela montre bien que les banques américaines ne sont pas tenues par le code d’honneur des capitaines de navires, à savoir les femmes et les enfants d’abord. Cela montre aussi que les dirigeants de cette banque étaient très bêtes. Eux et d’autres dirigeants de petites banques américaines disent avoir été surpris par la hausse des taux d’intérêt. Mais comme le faisait remarquer l’excellent humoriste suisse Thomas Wiesel sur les ondes de la RTS et il n’est pas économiste, les taux d’intérêt ? Eh bien, ils n’ont que deux options monter ou descendre. Ce n’est pas sorcier. Et tout le monde avait été prévenu qu’il allait monter. Sauf en Californie, visiblement, où l’on doit être coupé de l’actualité, visiblement. Alors ? Ce qu’on a aussi appris aussi avec cette crise bancaire qui a duré plus d’une semaine, c’est que les paniques sont aujourd’hui accélérées par les nouvelles technologies. Avant, s’il y avait un danger, les clients devaient faire la queue devant l’établissement bancaire pour tenter de retirer vaille que vaille leur argent avant qu’il ne soit trop tard. Pas ici, d’un seul clic de souris et hop, l’argent est transféré ailleurs. Bref, les retraits se font nettement plus vite et les mauvaises rumeurs vont plus vite via les réseaux sociaux et donc le bankrun. Le retrait massif des dépôts, il se fait aussi de manière accélérée. Alors ce qu’on a aussi appris, c’est que des banques peuvent survivre longtemps alors qu’elles sont en réalité des zombies. Le Crédit Suisse, cette banque a déjà survécu à plus de huit restructurations en moins de onze ans. Et à nouveau, comme le racontait plaisamment l’humoriste suisse Thomas Wiesel, Crédit Suisse. C’est un petit peu comme un ex-toxique qui revient toujours à la maison, en nous disant qu’il ou elle a changé. Oui, Sauf que l’ex en question, le Credit Suisse a un casier judiciaire aussi chargé que celui d’Al Capone. Sujets évoqués : secteur, bancaire, banque, sauver, durée, baisse, casier judiciaire, termes, scandales, financiers, Belgique, Suisses, réputation, sérieux, austérité, droit, chemin, mauvaises langues, autorités, nationales, main, cœur, sauvetage, créer, champion, national, crédible, patron, mercredi, matin, urbi et orbi, milliard, prêt, Banque nationale, pause, déjeuner, avis. --- La chronique économique d'Amid Faljaoui, tous les jours à 8h30 et à 17h30 sur Classic 21, la radio Rock'n'Pop.