C'est vous qui le dites
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| Publié le 15/03/23
Ce matin, il y a 3 débats dans "C'est vous qui le dites" : "Il nous revient qu'il existe dans certaines écoles un règlement d'ordre intérieur où figure l'interdiction de s'embrasser. Il m'est même revenu que des gamins se sont vus réprimandés pour un bisou". C'est par ces mots que le député Matteo Seghers s'exprime dans les colonnes de la DH ce matin, en dénonçant le fait que certains établissements scolaires vont trop loin et que les règlements d'ordre intérieur devraient mieux respecter ces petits signes d'affection entre élèves. Du côté de l'UFAPEC, l'Union francophone des Associations de Parents de l'Enseignement catholique, on ne balaie pas l'idée, mais on précise quand même que les manifestations d'affection ne sont pas les mêmes entre des enfants de maternelle et des ados de 15 ans. "Il est important que les enfants apprennent qu'il y a des gestes qui peuvent se faire en public et d'autres pas" précise son secrétaire général Bernard Hubien. Les bisous à l'école, il faut les interdire ou les autoriser ? / Hier matin, le conseil d'entreprise qui avait lieu chez Delhaize a donc tourné court. L'absence du patron de Delhaize Belgique, Xavier Piesvaux, a d'entrée de jeu été perçu comme un manque de respect par les patrons du personnel qui ont continué à exprimer leur colère tout au long de la journée. "Nous irons au finish", "la lutte sera longue"... voilà quelques-unes des phrases les plus entendues ces dernières 20 heures du côté des responsables syndicaux. Concrètement, une centaine de magasins Delhaize resteront fermés au minimum jusqu'à samedi et peut-être même jusqu'à mardi prochain, tout cela alors que la direction confirmait hier que près de 250 emplois liés aux services centraux seraient bel et bien supprimés. Le personnel de Delhaize prêt à aller jusqu'au bout, est-ce que vous le comprenez ? : Elle a choisi de prendre la parole pour la première fois. Elle, c'est Clarisse. Professeure de géographie et de sciences économiques dans le secondaire. En 2015, elle a changé de genre et est devenue femme pour la première fois tout en continuant à enseigner dans le même établissement. Près de 8 ans plus tard, elle témoigne car elle continue, dit-elle, de subir les attaques et la violence d'une minorité de collègues. "Il y a des profs qui sont allés fouiller sur les réseaux sociaux pour trouver des photos de moi. Ils ont imprimé des photos et les ont posées sur le bureau de la direction". "Un collègue m'a dit que la transidentité allait à l'encontre de sa culture et qu'il refuserait désormais de me saluer". Pour Clarisse, les problèmes sont uniquement liés à d'autres professeurs. Il n'y en a jamais eu avec les élèves. Le rejet des personnes transgenres, c'est un problème de génération ?