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Classique

Autoportrait

Thomas Hampson

33 min

| Publié le 28/11/24

Thomas Hampson est un monument. Par sa stature, élevée et élégante, bien sûr, mais aussi par sa voix de baryton lyrique, qui séduit et qui émeut depuis près d’un demi-siècle. Né dans l’Etat de Washington, il a eu pour mentors vocaux Marietta Coyle (une élève de Lotte Lehman), Elisabeth Schwarzkopf, Martial Singher et Horst Günther. Depuis quatre décennies, on l’a entendu sur toutes les grandes scènes d’Europe et d’Amérique, dans Mozart, Verdi ou Puccini, dans quelques rôles wagnériens soigneusement choisis ou encore dans Figaro de Rossini, Eugene Oneguine de Tchaïkovski, Mandryka de Strauss ou Wozzeck d’Alban Berg. Mais il n’a jamais reculé devant les répertoires plus rares : Hamlet d’Ambroise Thomas, le Roi Arthus de Chausson et le Roi Roger de Szymanowski, Doktor Faust de Busoni, Mathis der Maler de Hindemith ou de nombreuses oeuvres contemporaines, de Friedrich Cerha à Rufus Wainwright en passant par John Adams – il a été le Nixon de Nixon in China. Interprète fétiche de Nikolaus Harnoncourt, il s’est aussi produit  avec James Levine, Riccardo Muti, Claudio Abbado, Wolfgang Sawallisch, Leonard Bernstein et tant d’autres, ainsi qu’avec la plupart des grands metteurs en scène lyriques. Dans la dernière décennie du siècle passé et dans la première de celui-ci, il a été un des chanteurs les plus en vue au Festival de Salzbourg, incarnant notamment Don Giovanni pour Harnoncourt, le père Germont aux côtés d’Anne Netrebko et Rolando Villazon dans la mythique Traviata de Willy Decker, ou encore le Marquis de Posa dans Don Carlos pour Pappano et Stein. Hampson est un monument de l’opéra, bien sûr, mais pas seulement : il chante, enregistre et enseigne la mélodie depuis longtemps, forme des jeunes chanteurs dans l’académie de Lieder qu’il anime à Heidelberg et a créé aux Etats-Unis la fondation Hampsong, une organisation philanthropique qui promeut le dialogue et la compréhension interculturels à travers l'art de la poésie mise en musique. A partir de ce 1er décembre et jusque Noël, Thomas Hampson sera sur la scène de la Monnaie à Bruxelles pour incarner l’antipathique personnage de l’évêque Vergerus dans la création mondiale de Fanny et Alexandre, opéra de Michael Karlsson tiré du film éponyme d’Ingmar Bergmann.