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Au Sénégal, les baobabs ploient sous la pression des cimentiers

2 min

| Publié le 30/10/19

De Bandia, qui fut l'une des plus belles forêts de baobabs du Sénégal, il ne reste qu'un paysage mortifère de cratères abandonnés. Et les projets d'extension d'une cimenterie qui exploite le sous-sol depuis 20 ans font craindre aux populations locales une désolation plus grande encore. La commune de Bandia et ses 10.000 habitants, répartis en plusieurs villages, bordent la forêt classée du même nom, à une heure de voiture de Dakar. En 2002, une société sénégalaise, Les Ciments du Sahel, y a implanté sa cimenterie, qu'elle alimente en calcaire en exploitant une vingtaine de mines à ciel ouvert dans les environs. Dans ce pays d'Afrique de l'Ouest, où le secteur de la construction est en pleine croissance, l'annonce dans la presse locale que cette entreprise avait obtenu une licence d'exploitation de 236 hectares supplémentaires a suscité colère et inquiétude des habitants et des associations de protection de l'environnement.  Cette autorisation n'est pas définitive et les projets d'extension sont "en suspens", dit un responsable gouvernemental. Mais pour les riverains de la forêt, le mal est déjà fait.

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