Certains villages semblent ne pas avoir d’histoire : ils ont traversé les siècles sans être grands bouleversements et on dirait que l’on y respire un air venu en droite ligne du Moyen-âge. C’est le cas de Thynes, un petit village du Condroz, à un jet de pierre de Dinant. Mais, à y regarder de plus près, le temps y a quand même laissé de discrètes cicatrices… Découverte d’un secret bien gardé.

Nous sommes au tournant des Xème et XIème siècles. Dans le troisième livre des Histoires, le moine chroniqueur Raoul le Glabre écrit : « Vers la millième année du Verbe incarné, lorsque le roi Robert reçut d’Aquitaine sa femme, la reine Constance, on vit affluer à sa suite en France, en Auvergne et en Bourgogne des hommes voués,  par légèreté d’esprit,  à toutes les vanités. Etranges dans leurs vêtements et dans leur comportement, excentriques par leurs armes et le harnachement de leurs montures, les cheveux rasés sur la moitié de la tête, la barbe tondue comme des jongleurs, chaussant des souliers et des guêtres immondes, sans foi ni respect pour les pactes de paix. Leur exemple néfaste fut, hélas ! suivi avec avidité par tout le peuple des Francs, honorable jusqu’alors plus qu’aucun autre, et par celui de Bourguignons, au point qu’ils devinrent semblables à eux par leur débauche et leur immoralité. Ces comportements sont inacceptables au point que Guillaume de Volpiano blâme le roi et la reine d’avoir autorisé de telles pratiques, qualifiant ces ornements de marque du diable. Malgré ces condamnations, leur usage persista. »

LA MODE AU MOYEN-ÂGE

1000 Jours dans l’Histoire

Nous sommes au 11è siècle. Dans son  « Traité d’optique », le physicien, d'origine perse Ibn al-Haytham, dit Alhazen, écrit : « Celui qui cherche la vérité n'est pas celui qui étudie les écrits des anciens et qui, suivant sa disposition naturelle, place sa confiance en eux, mais plutôt celui qui doute d'eux et qui conteste ce qu'il reçoit d'eux. Celui qui se soumet à la discussion et à la démonstration, et non aux dires d'un être humain dont la nature présente toutes sortes d'imperfections et de carences ». Ibn Al-Haytham, figure majeure de la science du monde médiéval, bien avant l’italien Galilée au dix-septième siècle, a mis sur rail la méthode scientifique. Il est considéré, aujourd’hui, comme le père de l’optique moderne et nous rappelle l’apport arabo-musulman dans le domaine des sciences.

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THYNES-EN-CONDROZ : BIJOU SECRET DE WALLONIE

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