De la sorcière des 16e-17e siècle la traîtresse incarnée le plus souvent par la femme tondue lors de la Libération, de l'empoisonneuse, à l'infanticide, en passant par la pétroleuse de la Commune de Paris, l'histoire des femmes est jalonnée de ces images et stéréotypes négatifs qui ont nourri les procédures judiciaires durant plus de 600 ans. L'exposition "Présumées coupables, 14e- 20e siècles" qui se tient jusqu’au 27 mars à au Musée des Archives Nationales de Paris, dresse le portrait d’une foule d’anonymes jugées pour des « crimes atroces », ainsi que de personnalités : Jeanne d’Arc, La Voisin, La Brinvilliers, Violette Nozière, Arletty, etc.

Scénariste, détenteur d’un diplôme d’études approfondies en Histoire et Civilisations, Luc Révillon fait référence en matière de relations entre la bande dessinée et l’Histoire. Depuis le décès de Gilles Chaillet, il est le scénariste des aventures de Vasco, série de bande dessinée qui manie réalités historiques rigoureusement documentées et fiction romanesque et dont le 28e tome, I Pittori, sort ce 1e septembre. Avec lui nous aborderons l’importance des banquiers Lombard et des voyages dans l’Europe du 14e siècle, la question de la vérité dans la discipline historique et les représentations d’un Moyen Âge en mutation. Luc Révillon est l’invité de Nicolas Bogaerts.

VASCO, LES BANQUIERS LOMBARDS

1000 Jours dans l’Histoire

Nous sommes le 15 mars 1343. Consultons le registre de la justice de Sainte-Geneviève. Y est rapporté le procès de Guillaume de Morainville de Jeanne, sa femme. Tous deux sont accusés de vols importants. Ils sont arrêtés après information ouverte par le maire des religieux de l’abbaye. L’épouse confesse son crime, mais le mari, au contraire, nie et est mis « à la question ». A tel point qu’il en devient impotent. Morainville fait alors appel au Parlement de Paris. Il se fonde sur le fait qu’il a été mis à la torture sans qu’une enquête ait été ouverte. Les religieux contestent et expliquent que c’est Guillaume, lui-même  qui e refusé l’enquête et qu’ils ont, de toute manière,  le droit d’ appliquer la question comme les y autorise la coutume de la vicomté de Paris. Le Parlement donnera raison au religieux qui poursuivront le procès. La torture au Moyen Âge : selon les idées répandues à travers les siècles l’usage en était massif, comme si l’époque avait soumis les hors la loi à la question pour oui pour un non. On va voir la réalité est un peu plus complexe.

1000 Jours dans l’Histoire
PRÉSUMÉES COUPABLES

Tag(s)

1000 Jours dans l’HistoirePRÉSUMÉES COUPABLES

Tag(s)

1000 Jours dans l’Histoire
PRÉSUMÉES COUPABLES