Entre 1914 et  1918, plusieurs milliers d’enfants belges ont été envoyés en Suisse pour échapper au conflit. Celle qui a mis en place les structures d’accueil helvétiques est une certaine Mary Widmer-Curtat. Nous découvrirons qui elle était et  écouterons le témoignage de la fille de l’un de ces enfants qui ont passé plusieurs années là-bas.

Nous sommes le 3 janvier 1917 à minuit, le long des rives de la Meuse, à Liège. Profitant d'une crue des eaux, un remorqueur, l'Atlas V, emporte vers la Hollande, outre son équipage, 107 passagers dont 94 recrues pour le front. Signalé par l’occupant allemand dès Argenteau, poursuivi par un auto-canot , le bateau éventre un pont à hauteur de Visé, arrache les barrières de protection, coule une embarcation ennemie armée de mitrailleuses, échappe aux intenses fusillades et aborde victorieusement à Eijsden, une heure plus tard. Aux commandes de cette téméraire et courageuse expédition : le capitaine Jules Hentjens.

L'EXPÉDITION DE L'ATLAS V, UNE HISTOIRE HÉROÏQUE

1000 Jours dans l’Histoire

Nous sommes en 1916, dans le Sussex, en Angleterre. C’est là, après avoir quitté Londres que Vanessa Bell et son amant,  Duncan Grant, ont décidé de louer un bâtiment de ferme : Charleston Farmhouse. L’endroit va vite se développer au point de devenir le lieu de rencontre du Bloomsbury Group, ce cercle d’artistes et d’intellectuels fréquenté,  notamment, par la sœur cadette de Vanessa, l’écrivaine Virginia Woolf, et son mari Leonard, ainsi que par E. M. Forster, l’auteur du fameux « La route des Indes ». On y croise aussi des peintres comme Roger Fry et un économiste John Maynard Keynes qui deviendra si célèbre. Ce dernier a eu, autrefois,  une longue liaison avec Duncan, l’amoureux de Vanessa dont l’ex-mari, Clive Bell, fréquente aussi les lieux. Signalons aussi la présence, à demeure,  de David Garnett, l’amant en titre de Duncan et futur époux d'Angelica, la fille qu'ont eue ensemble Vanessa et Duncan. On s’amuse donc à Charleston et la vie de bohème que l’on y mène est proprement révolutionnaire pour cette époque corsetée et pudibonde, souvenir de l’austère ère victorienne. Mais au-delà des amours libres, le Bloomsbury Group est avant tout le creuset d’une effervescence intellectuelle et artistique. C’est dans ce bouillonnement que nous allons nous plonger.

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LES RÉFUGIÉS BELGES EN SUISSE

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