Le 16 juin 1816, la frégate la Méduse, beau bâtiment moderne de trois mâts et quarante-quatre canons, quitte Rochefort. C’est l’été, il fait beau, les vents sont favorables. Moins d’un mois plus tard, c’est le drame : le bateau s’échoue en pleine mer, aux larges des côtes africaines. Commence alors l’odyssée tragique d’une poignée de survivants qui vont dériver sur un radeau. Violences et cannibalismes vont les décimer. Un siècle plus tôt, c’est Alexandre Selkirk qui connaitra les affres du naufrage. Son aventure a été immortalisée sous le titre de « Robinson Crusoé ». Et un siècle après les malheureux de la Méduse , c’est le Lancastria, qui bombardé par les Allemands en juin quarante, fera six mille morts. Autant d’histoires de naufragés, autant d’histoires à auteur d’hommes.

Nous sommes le 26 juin 1816. A Aix-la-Chapelle. C’est là qu’est signé ce que l’on appelle le Traité des Limites. Son article 17 crée un territoire neutre, de forme triangulaire.  Il est minuscule, puisque sa superficie est d’un peu plus de 3 kilomètres carrés. Ce territoire étrange est situé à environ 7 km au sud-ouest d'Aix, au sud du point où les frontières de la Prusse et des Pays-Bas se rencontrent. Pourquoi ce petit bout de terre bénéficia-t-il d’un tel statut ? Quels étaient les enjeux politiques, économiques et culturels ? Pourquoi Moresnet neutre a-t-il attiré les anarchistes et les adeptes de l’esperanto ? Tentons d’y voir un peu plus clair… direction Kelmis/La Calamine.

LE TERRITOIRE DE MORESNET NEUTRE

1000 Jours dans l’Histoire

Si notre monde actuel est le monde de l’image omniprésente et envahissante, vers 1815, il n’en était pas ainsi. Quelques rares privilégiés avaient accès aux tableaux, ou à quelques gravures, et si l’homme des couches populaires voyait dans toute sa vie une dizaine d’images, c’était déjà beaucoup. Le XIXème marque la révolution industrielle, mais aussi, et étonnamment particulièrement en Belgique, il marque aussi la multiplication de l’image, sous toutes ses formes, et ce, non seulement auprès de la bourgeoisie de plus en plus nombreuse, mais aussi: auprès des couches populaires. Marie Christine CLAES, docteur en histoire de l’Art à l’IRPA, a fait une découverte surprenante: la majorité des images, et donc surtout des estampes, puis des daguerréotypes, puis des photographies, nous ont été amené tout le long de ce siècle par des colporteurs Italiens, venant tous d’un petit village, situé dans la région du Trentin: PIEVE TESINO. On  appelait ces colporteurs: les TESINI. Toujours sur les routes, très au fait de toutes les découvertes technologiques, implantés dans toute l’Europe, c’est eux qui ont contribué, par leurs réseaux, à imager auprès de toute la population les évènements de la vie. Vendant d’abord des images pieuses, comme en France les Images d’Epinal, très vite, grâce à l’apparition de la lithographie, puis de la photographie, on a vu apparaitre des images dans les journaux, des illustrations dans les livres, mais aussi: des images d’actualité, ou des publicités. 1850 ? Quelques TESINI s’implantent déjà en Belgique et ouvrent boutique au cœur de nos grandes villes. Et c’est ainsi que tout un chacun, selon ses possibilités financières, peut acquérir un tableau, une estampe, un souvenir d’un évènement... Ou acheter tout le matériel nécessaire pour la peinture, le dessin.... Et bientôt, à la fin du siècle: acheter des plaques photosensibles déjà préparées pour mettre dans leur appareil photo

1000 Jours dans l’Histoire
LES PLUS GRANDS NAUFRAGES

Tag(s)

1000 Jours dans l’HistoireLES PLUS GRANDS NAUFRAGES

Tag(s)

1000 Jours dans l’Histoire
LES PLUS GRANDS NAUFRAGES