1000 Jours dans l’Histoire

LES CHÔMEURS, TOUS DES FAINÉANTS !

Nous sommes en 1893. A Bruxelles. Dans un rapport, l’association « L’Œuvre du travail », qui assiste les chômeurs, note : « Notre mission est de recueillir, sans distinction ni choix, ces nombreuses épaves de la société qu’on appelle des sans-travail (...) Les uns déchus par leur propre faute, leur paresse, leur ignorance, leurs vices, jusqu’ »’au dernier degré de la misère, dépourvus de tout, vêtus de haillons sordides, ne conservant guère l’apparence d’êtres humains qu’aux yeux de ceux qui ont la conviction de l’incessible dignité humaine (…) Les autres ont été frappés à l’improviste par la maladie ou par une des multiples perturbations du travail, ont vu disparaitre rapidement les économies péniblement amassées , ont tout vendu ou mis en gage et ne sont tombés qu’après avoir courageusement lutté. Ces derniers, dignes de toute sympathie, se comportent de telle sorte que leur présence est souvent un précieux encouragement pour les autres. » Chômeurs, histoire d’une stigmatisation, c’est ce que nous allons voir, aujourd’hui.