1000 Jours dans l’Histoire

L'EMPOISONNEUSE DE LA RUE DE MADAGASCAR

Nous sommes le douze octobre 1934, il est 19h. Après seulement une heure de délibération, la cour d’assise de la Seine, à Paris condamne une jeune femme à la peine de mort pour parricide et empoisonnement, sans aucune circonstance atténuante. « En conséquence, ajoute le président du tribunal, et conformément à l’ancienne tradition, l’exécution aura lieu sur une place publique, la condamnée amenée, pieds nus, en chemise, un voile lui recouvrant la tête . Elle sera exposée sur l’échafaud, durant qu’un huissier lui lira la sentence. Après quoi, elle sera exécutée. » Cette affaire n’est pas qu’un sordide mais banal fait divers, au-delà de l’anecdote, il s’agit du procès d’une société vacillant sur le socle de ses valeurs perdues. Un procès qui divisera la France de l’entre-deux guerres, aura un retentissement international et fera de la condamnée l’Ange noir des Surréalistes. La jeune femme a dix-neuf ans.  Elle s’appelle Violette Nozière.