Il y a-t-il toujours eu « deux » France ? L’une monarchiste, catholique et conservatrice et l’autre républicaine, progressiste et laïque ? En tout cas, dans les années 1870, après la défaite face aux Prussiens et le drame de la Commune de Paris, la France ne sait plus très bien à quel saint se vouer. Doit-elle opter pour la monarchie, l’empire ou la république ? La réponse ne va pas de soi. Pourtant, la République va finir par s’imposer en traversant victorieusement des épreuves éprouvantes comme celui de la vague terroriste anarchiste ou encore la séparation de l’Eglise et de l’Etat. Des questions qui aujourd’hui, sous d’autres formes, reviennent à la une de l’actualité….

Nous sommes en 1870. Dans l’ouvrage « Ingres, sa vie, ses travaux, sa doctrine » qui paraît, à l’époque, aux éditions Plon, on peut lire un certain nombre de pensées et de notes du peintre néo-classique français. Celle-ci par exemple : « Quand les anciens voyageaient, quand ils allaient à la campagne, ils emportaient toujours avec eux des objets d'art, des tableaux, des petits bronzes. L'empereur Tibère voyageait invariablement avec un tableau de Zeuxis ou d'Apelles représentant un prêtre de Cybèle. Nous, quand nous sommes hors des lieux où nous vivons d'ordinaire, ayons toujours sous les yeux nos gravures, nos croquis d'après les maîtres pour entretenir notre goût, pour nous aider à comprendre les choses nouvelles ou pour nous prémunir contre les séductions. » Jean-Auguste-Dominique Ingres écrit encore: « Dessine, peins, imite surtout, fût-ce de la nature morte. Toute chose imitée de la nature est une oeuvre, et cette imitation mène à l'art. » Et encore : « L'art n'est jamais à un aussi haut degré de perfection que lorsqu'il ressemble si fort à la nature qu'on peut le prendre pour la nature elle-même. L'art ne réussit jamais mieux que quand il est caché. » C’est au genre, longtemps sous-estimé, de la Nature morte que nous allons nous intéresser aujourd’hui…

LA NATURE MORTE, UN GENRE PICTURAL PAS SI MINEUR

1000 jours dans l'Histoire

Nous sommes le 9 juin 1870, à Gad’s Hill Place, dans le Kent. C’est un héros national qui tire sa révérence, vénéré par tous les Anglais. L’auteur de « Oliver Twist », de « David Copperfield » ou des « Grandes Espérances » : Charles Dickens. L’écrivain emblématique de l’époque victorienne aimait chanter et était imprégné par la culture musicale populaire, celle qui bouillonnait dans les rues crasseuses de Londres. Fin connaisseur aussi du répertoire savant,  ses romans sont, pour la plupart,  conçus en référence à ses passions. Dans ces temps contrastés, les Victoriens forment une nation laborieuse, adeptes de la liberté individuelle, Dickens en est le pur produit. Son maitre-mot : l’imagination.

1000 Jours dans l’Histoire
LE TRIOMPHE DE LA RÉPUBLIQUE

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