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La Première

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Histoire

1000 Jours dans l’Histoire

LE MONUMENT FUNÉRAIRE AU MOYEN-ÂGE

23 min

| Publié le 01/03/17

Hadrien KOCKEROLS est architecte, et est un jeune Docteur en Histoire de 83 ans. Son propos ? “Le monument funéraire médiéval dans l’ancien diocèse de Liège” volumineux et magnifique volume accompagné d’un second volume encore plus monumental, et c’est le cas de le dire, constitué d’un catalogue quasi exhaustif de tous les monuments funéraires médiévaux du diocèse de Liège. La passion d’Hadrien KOCKEROLS depuis son adolescence ? Les dalles funéraires, perdues, oubliées presque, sur lesquelles on marche dans nos églises, simples pierres du sol, jusqu’aux monuments les plus étranges dans les cathédrales. Et Hadrien KOCKEROLS en arrive à montrer une étrange dichotomie, du 9 ème siècle jusqu’au 14 ème, entre le corps mort, dont on aimerait garder la mémoire, pour des raisons politiques, familiales, parce que l’on est un homme riche et important dans le “corps social”, donc des valeurs très pragmatiques et terrestres, et, paradoxalement, la Foi et la Religion Chrétienne, à qui toute l’âme en attente du Jugement Dernier est consacrée, et qui dit que nous allons retourner à la poussière... Pendant tout le moyen âge, toute la vie était consacrée au Salut de notre âme pécheresse. Pourtant, n’y a t il pas meilleur moyen d’aller au Paradis que de se trouver le plus près possible de l’autel, dans les églises ? Mais les églises étaient elles construites pour cet usage ? Pas vraiment... Et si nous devons retourner à la poussière, n’est il pas important aussi de dire au passant, pendant des siècles, amenant presque par là une notion d’immortalité, quel homme nous étions? Quel digne et noble Prince nous étions? Ne faut il pas ancrer dans le réel un monument dédié à notre Gloire? A la mémoire de notre Pouvoir ? Alors pendant plus de cinq siècles, la question se pose, de manière paradoxale: Mémoire des corps ? Ou Salut de l’âme ?