Nous sommes le 6 avril 1943, à Liège. Dans le bulletin administratif de la Ville, rapportant le cahier des charges de la concession du Théâtre royal pour la saison 1943-1944, arrêté en Collège échevinal, voici ce que l’on peut lire : « Du 1er octobre au 31 mars, il est tenu de faire représenter,  deux fois par semaine,  le dimanche soir et le jeudi soir, l’opéra-comique, la drame lyrique et le ballet. Le grand opéra étant facultatif. Les autres jours de la semaine et le dimanche en matinée, de même qu’en tout temps,  en dehors des six mois dont il s’agit, il lui sera loisible de donner l’opérette ou la féerie. » Comment s’est déroulée la vie musicale en Belgique durant la Seconde Guerre mondiale ?

Nous sommes le 18 août 1943, à Nice . Aux célèbres Studios de cinéma « La Victorine ». C’est là que débute le tournage d’une œuvre qui deviendra l’un des plus grands classiques du septième art : « Les enfants du paradis ». Derrière la caméra, il y a Marcel Carné. Devant : Arletty, Pierre Brasseur, Jean-Louis Barrault, Maria Casarès… ce sont les plus grandes vedettes de l’époque. Le film, l’une des rares superproductions tournées sous l’occupation allemande, va connaitre les pires ennuis de production dus au rationnement de la pellicule, aux coupures d'électricité et aussi au retrait des financiers italiens. C’est la société Pathé qui reprend l’affaire et le tournage est finalement bouclé huit mois plus tard, en avril 1944. Le 9 mars 1945, plus d’un an après et l’on comprend pourquoi, le film est montré en avant-première, au Palais Chaillot à Paris, mais Arletty ,elle,  est absente car elle a été arrêtée en octobre 44 pour avoir eu une liaison avec un Allemand. Le 31 décembre 1946 , son scénariste est nommé aux Oscars à Hollywood. Ce scénariste, auteur d’un chef d’œuvre  classé au patrimoine de l'humanité par l'UNESCO,  avait pour nom JACQUES PREVERT.

JACQUES PRÉVERT

1000 Jours dans l’Histoire

Nous sommes en mars 1943, à Vilnius, en Lituanie. La ville est occupée par les Allemands. Le poète Avrom Sutzkever écrit dans un texte intitulé « Grains de blé » : « Je creuse et je plante des manuscrits et peut-être que ces mots tiendront bon et qu’en pleine lumière à l’heure qui leur est déjà assignée ils écloront inopinément. » De septembre 1941 à septembre 1943, une quarantaine de juifs du ghetto seront contraints de participer au démantèlement des bibliothèques de la ville, qui était alors un des hauts lieux de la culture et de la spiritualité juives en Europe. Sutzkever est l’un d’entre eux. Le ghetto va les appeler « La brigade des papiers ». Au péril de leur vie, ils réussirent toutefois à dissimuler des dizaines de milliers d'ouvrages précieux qui échapperont ainsi aux nazis.

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LA VIE MUSICALE EN BELGIQUE

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