Nous sommes le 26 juillet 1822 dans la ville côtière de Guayaquil située aujourd’hui en Équateur. Ce sont deux héros qui vont s’y rencontrer. Héros de l’indépendance des pays de l’Amérique du Sud : le Général Simón Bolívar et le Général José de San Martín. Bolívar a déjà reconquis le Venezuela, la Colombie et la ville de Quito et il vient d'investir Guayaquil. San Martín, quant à lui, a libéré l’Argentine, vaincu les Espagnols au Chili et pris le contrôle de Lima et de la côte péruvienne. Les deux hommes se rencontrent pour finaliser les plans du mouvement de libération. La réunion s'annonce lourde de complications…

Nous sommes en février 1824, à Toulon. Un certain Hercule Florence quitte définitivement l’Europe à bord de « La Marie-Thérèse ». Après 45 jours de traversée, le vaisseau jette l’ancre dans le port de Rio de Janeiro. Florence raconte ses premières impressions : « Tout m’annonçait que j’étais au Nouveau Monde ; les pirogues qui glissaient autour de la frégate, les noirs, les fruits qu’ils apportaient, tout était nouveau pour moi. Nous descendîmes à terre, et la première impression que j’éprouvai, fut accompagnée de quelque chose de pénible. Était-ce un pressentiment ? La vue de cette population bigarrée de blancs, noirs et mulâtres de toutes les gradations, m’attrista un peu. Je traversai la petite place du Capim, où l’on fouettait un noir attaché au Pilori. Cette vue me révolta, car j’étais novice en fait d’esclavage des noirs. Plus loin, je vis la façade de François de Paule, où il était écrit en grosses lettres Charitas, et je me mis à maudire un peuple qui affectait de la charité, et qui fouettait les noirs. » Hercule Florence : artiste, explorateur, inventeur, un parcours hors du commun.

HERCULE FLORENCE, ARTISTE, INVENTEUR, EXPLORATEUR

1000 Jours dans l’Histoire

Nous sommes le matin du 4 juin 1821. A Liège, sur la place de la Comédie, aujourd’hui place de la République française, des ouvriers sont occupés à dresse la guillotine. Vers 10 heures du matin, les curieux commencent à affluer. Les dames ont fait toilette comme pour un spectacle. Peu après midi,  arrivent les deux condamnés à mort, escortés par des soldats et des gendarmes. Joseph-Henri Theis, dit Magonette, et Jean-Henri Géna sont vêtus d’une chemise rouge et d’un large capuchon. Ils ont les mains liées derrière le dos. A midi et demie leurs deux têtes tombent dans le récipient doublé de plomb posé au pied de la terrible machine. Magonette et Géna, les brigands ardennais ont fini de semer la terreur.

1000 Jours dans l’Histoire
LA LIBÉRATION DE L'AMÉRIQUE DU SUD

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