Nous sommes au VII siècle avant notre ère. Pendant les trois siècles qui vont suivre, les Grecs vont inventer des solutions aux grands problèmes vitaux que leur pose la vie collective. Les actions qu’ils vont entreprendre les mèneront à créer une culture civique. Une culture qui  va s’affaiblir mais qui ne disparaitra jamais totalement. Plus de deux millénaires plus tard, dans ses « Mémoires de la Méditerranée » l’historien Fernand Braudel écrira : « La Grèce antique reste vivante ; l’homme grec témoigne pour une certaine humanité de base qui a peu varié au cours des âges. Et la pensée grecque vole vers nous, se réincarne avec obstination… »

Nous sommes vers 553/552 avant notre ère. Dans la province de Crotone, en Calabre, au sud-ouest de l’Italie, colonisée par les Grecque. Les athlètes de la région ont remporté un nombre impressionnant de couronnes olympiques et occupent ainsi une position dominante sur le scène internationale. C’est dans ce contexte que nait celui qui va incarner toutes les vertus du champion, dans un monde en pleine mutation. Il s’appelle Milon, il sera lutteur. Décrivant une de ses effigies, quelques siècles plus tard, le poète byzantin, Christodoros, dira : 
«… ses traits lançaient, comme des javelots, une terreur guerrière … sur ses membres drus, les muscles se gonflaient, tendus et solides ; ses mains étaient jointes et ses deux bras puissants se contractaient, semblable à deux roches. Une nuque épaisse surmontait son dos vigoureux, se dressant autour du large conduit de son cou  flexible ». Avec Milon de Crotone, le sport entre dans une nouvelle ère.

MILON DE CROTONE OU L’INVENTION DU SPORT

1000 Jours dans l’Histoire

Nous sommes, environ, au VIIIe siècle avant notre ère. Dans un poème, intitulé « Les travaux et les jours »,  Hésiode écrit : « D’or fut la première race d’hommes périssables qui créèrent les Immortels, habitants de l’Olympe. C’était au temps de Cronos, quand il régnait encore au ciel. Ils vivaient comme des dieux, le cœur libre de soucis, à l’écart et à l’abri des peines et des misères : la vieillesse misérable, sur eux,  ne pesait pas ; mais bras et jarrets toujours jeunes, ils s’égayaient dans les festins, loin de tous les maux. Mourant, ils semblaient succomber au sommeil. Tous les biens étaient à eux : le sol fécond produisait de lui-même une abondante et généreuse récolte, et eux, dans la joie et la paix, vivaient de leurs champs, au milieu de biens sans nombre. Depuis que le sol a recouvert ceux de cette race, ils sont, par le vouloir de Zeus puissant, les bons génies de la terre, gardiens des mortels, dispensateurs de la richesse.» Des mythes de cet âge d’or jusqu’à l’industrie du tourisme, aujourd’hui, c’est le voyage que nous allons entreprendre.

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LA GRÈCE ANTIQUE ET L'OCCIDENT D'AUJOURD'HUI

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