Il y a 120 ans, le vice-roi Li Hong Zhang rencontrait sa majesté Léopold II au Palais Royal de Bruxelles, à l’occasion d’un dîner officiel que celui-ci avait organisé en son honneur. Lors de ce dîner furent jetées les bases d’une coopération mutuelle entre la Belgique, 5e puissance industrielle de l’époque, et la Chine, empire de 400 millions d’habitants, qui désirait entrer dans le cercle des Nations modernes. Pourtant, les relations entre la Chine et l’Occident existaient déjà depuis l’époque romaine, à travers les contacts commerciaux sur la route de la soie. L'exposition Chine-Belgique, 120 ans d’histoire partagée, à l'ULB, agrémentée de documents originaux, de photographies et de films d'archives, met en lumière l'histoire centenaire qui lie ces deux pays.

Depuis 2013, le Musée royal de l’Afrique Centrale est fermé, tout comme son exposition permanente. Intimement lié à l’histoire de la Belgique, la rénovation de ce lieu de mémoire est un chantier autour duquel se cristallise plusieurs questions autour de la manière dont doit être rendu le récit des années coloniales du pays. Un dossier abordé par Cédric Vallet dans le dernier n° de Médor. Retour sur l’histoire de ce Musée et des débats qui l’entourent, tous deux uniques dans le paysage européen.

LE MUSÉE ROYAL DE L’AFRIQUE CENTRALE

1000 Jours dans l’Histoire

Nous sommes le 28 décembre 1897, à l’issue d’une conférence au Cercle Artistique et Littéraire sur « l’état présent de notre bourgeoisie ». Paul Hymans écrit : « il est difficile d’imaginer quelque chose de plus absurde que notre programme d’enseignement secondaire (…) Nous constatons une extraordinaire disproportion entre le temps donné à l’étude des langues anciennes et celui que l’on réserve à la langue française, l’histoire et aux sciences naturelles. Si l’on m’objecte que les études universitaires donneront à l’adolescent ce que les études moyennes n’ont pas donné à l’enfant, je répondrai que, précisément, l’infériorité et l’insuffisance des études secondaires rabaissent le niveau des études supérieures et réagissent sur toute la culture de notre jeunesse. » Des réflexions, des questions qui, plus de cent ans plus tard,  restent d’actualité. Paul Hymans, il est l’un de ceux qui ont forgé notre destin national : liberté, éducation et progrès social.

1000 Jours dans l’Histoire
HISTOIRE PARTAGÉE ENTRE LA CHINE ET LA BELGIQUE

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