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La Première

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Histoire

1000 Jours dans l’Histoire

CÉSAR: DU BRILLANT MILITAIRE AU DICTATEUR

32 min

| Publié le 08/02/17

Nous sommes le 15 mars 44 avant notre ère. A Rome. « Lorsque César entra, tous les sénateurs se levèrent pour lui faire honneur. Des complices de Brutus, les uns se placèrent autour du siège de César ; les autres allèrent au-devant de lui, pour joindre leurs prières à celles de Métellus Cimber, qui demandait le rappel de son frère (…) Il s'assit, en rejetant leurs prières ; et comme ils le pressaient toujours plus vivement, il leur témoigna à chacun en particulier son mécontentement. Alors Métellus lui prit la robe de ses deux mains, et lui découvrit le haut de l'épaule ; c'était le signal dont les conjurés étaient convenus. Casca le frappa le premier de son épée ; mais le coup ne fut pas mortel, le fer n'ayant pas pénétré bien avant (…) César, se tournant vers lui, saisit son épée, qu'il tint toujours dans sa main (...) Dans le premier moment, tous ceux qui n'étaient pas du secret furent saisis d'horreur ; et, frissonnant de tout leur corps, ils n'osèrent ni prendre la fuite, ni défendre César, ni proférer une seule parole. Cependant les conjurés, tirant chacun son épée, l'environnent de toutes parts ; de quelque côté qu'il se tourne, il ne trouve que des épées qui le frappent aux yeux et au visage : telle qu'une bête féroce assaillie par les chasseurs, il se débattait entre toutes ces mains armées contre lui ; car chacun voulait avoir part à ce meurtre et goûter pour ainsi dire à ce sang, comme aux libations d'un sacrifice. Mais quand il vit Brutus venir sur lui l'épée nue à la main, il se couvrit la tête de sa robe et s'abandonna au fer des conjurés. Soit hasard, soit dessein formé de leur part, il fut poussé jusqu'au piédestal de la statue de Pompée, qui fut couverte de son sang (...) Il fut percé, dit-on, de vingt-trois coups ; et plusieurs des conjurés se blessèrent eux-mêmes, en frappant tous à la fois sur un seul homme. » C’est ainsi que Plutarque racontera, dans ses « Vies parallèles des hommes illustres » la fin de Jules César. César : du brillant militaire au dictateur, c’est la leçon du jour.