1000 Jours dans l'HistoireVIOLENCES URBAINES ET CONTRATS DE QUARTIER À BRUXELLES
VIOLENCES URBAINES ET CONTRATS DE QUARTIER À BRUXELLES
34 min
| Publié le 17/08/17
Nous sommes en mai 1991, à Forest et Saint-Gilles, deux des dix-neuf communes bruxelloises. Du vendredi 10 au dimanche 12, ont lieu des affrontements violents entre jeunes et forces de l’ordre. Des heurts qui feront des blessés de part et d’autres dont un enfant. Cabines téléphoniques détruites, voitures incendiées, vitrines brisées : il y en a pour 5 millions de francs belges de dégâts. 223 personnes sont arrêtées. Que s’est-il passé pour en arriver là ? Un simple contrôle d’identité qui tourne mal, Parvis Saint-Antoine, suite à une infraction au code de la route. La sœur de la personne interpellée veut prendre sa défense, elle est vivement écartée par la police. Les témoins présents réagissent provoquent les agents. Puis ce sont d’autres heurts qui naissent non loin de là devant une discothèque qui est prise pour cible de projectiles. Le samedi 11 mai, les échauffourées se poursuivent avec des jeunes venus de différentes communes. Le dimanche, vers 22h, les gendarmes encerclent les émeutiers mais ils sont visés par des cocktails Molotov lancées des rues adjacentes et depuis les fenêtres des immeubles à proximité. Ces événements dramatiques vont contribuer à une réflexion sur les violences urbaines, sur le lien entre le délabrement de certains quartiers, où se concentrent immigration, et pauvreté et vivre ensemble. C’est alors que l’on va parler des contrats de quartier…