Mourir
La mort change, elle évolue en même temps que notre manière d'être au monde. Certains chez Google ou dans les mouvements " transhumanistes " considèrent le vieillissement ou la mort subie comme inutiles et indésirables. On travaille donc aujourd'hui technologiquement et médicalement à la mort de la mort. La mort cependant n'est pas encore morte mais elle change de statut, elle tend à disparaître de l'expérience existentielle, à s'effacer. Aujourd'hui, confronté à un monde qui a tendance à s'étourdir dans le présent et le superficiel, faire ce film c'est un peu fissurer le tabou de la mort et en même temps tenter de lui redonner sa place. La mort est en train de changer culturellement. Insidieusement. Le modèle techno-scientifique et commercial essaye de la faire disparaître de l'expérience existentielle. Elle ne correspond pas bien aux nouveaux paradigmes du bonheur, du bien-être et de la jeunesse éternelle. Ce film est un voyage dans l'émergence de nouvelles approches de la mort, rencontrant des auteurs comme Marie de Hennezel (" La Mort intime "), visitant des lieux nouveaux comme des Jardins de mémoire tels qu'il en existe dans le Morbihan, ou les cafés mortels, lieux de discussion et de confidence comme Bernard Crettaz en anime dans le Valais. Le film met aussi en perspective, avec un regard teinté d'humour noir, l'histoire personnelle du réalisateur.