Charleroyal, le K. Szymkowicz
Charleroyal, Charles des ténèbres, Charleston... " : c'est ainsi que Léo Ferré surnommait son ami Charles Szymkowicz dans les correspondances qu'il entretenait avec lui. Ferré et Szymkowicz, deux artistes de la démesure. Du volcan " Szymkowicz " jaillit une coulée de lave de couleurs qui dégouline des toiles parfois gigantesques de ce peintre hors normes. Charleroi est son cocon d'enfance et de vie d'artiste. La Pologne est son histoire et celle de ses parents juifs polonais fuyant l'antisémitisme des années 30. L'Italie toscane est le territoire de son amitié profonde avec Ferré. C'est sur ces trois territoires que le film nous emmène pour rendre compte des dimensions créatrices, picturales, littéraires et humaines de cet artiste arrimé à son atelier de Gerpinnes. La création d'un autoportrait est l'occasion pour le peintre de se raconter dans son atelier. Ce qu'il a à nous dire sur l'art, sur sa vie d'artiste et sur la vie du monde, comme il va, n'est jamais banal. Enfin musiques et chansons de Léo Ferré s'invitent d'elles-mêmes comme si elles enluminaient les toiles de " Charleroyal ".